Édito

Malika ANGER :

L’action de l’Enim consiste en une mission de service public ou – devrais-je plutôt dire – en une activité d’intérêt général au service des marins. Aussi, quoi de plus naturel que de donner la parole aux principaux intéressés en leur permettant de contribuer à la définition de leur régime de sécurité sociale pour les 5 prochaines années ? C’est donc fort logiquement que les travaux de construction de la future COG ont été initiés dans le cadre d’une démarche participative. Dans un premier temps, ont été recueillis l’expression, les besoins et les propositions des ressortissants de l’Enim dans toute leur diversité, à savoir les marins actifs, les pensionnés, les employeurs, les travailleurs indépendants mais également les tiers déclarants. Dans un second temps, la parole a été donnée aux personnels en charge de mener à bien cette mission de service public, à savoir les agents de l’Enim et ses partenaires.

Ainsi, ont pu être identifiés non seulement plusieurs ambitions au service des marins mais aussi différents leviers d’action visant à mettre en œuvres ces ambitions.

Marie-Caroline BONNET-GALZY :

Ces groupes d’expression ont en effet permis d’entendre la perception des assurés comme des agents, et de disposer d’un bilan plus qualitatif aux côtés des synthèses quantitatives, sur la production, le fonctionnement, les atouts et les limites du régime et de l’établissement. J’ai décidé d’organiser trois réunions de travail réunissant les membres du Conseil d’administration (CA) et ceux du Comité des parties intéressées au fonctionnement de l’Enim (CPI). Parler du bilan de l’Enim sans les partenaires socio-professionnels n’avait en effet pas grand sens. Nous avons beaucoup appris dans le cadre de ces échanges. C’était une belle opportunité pour expérimenter un fonctionnement dans les principes de la gouvernance des organismes de sécurité sociale. De nombreux points de convergence ont été mis en évidence, notamment en faveur d’une meilleure conciliation des services numériques avec de nouveaux services de proximité, de l’accroissement du rôle de l’Enim en matière de prévention des risques professionnels maritimes, de la nécessaire représentation des acteurs du monde maritime au sein de l’Enim, ou encore de la nécessité de disposer d’indicateurs de suivi de l’activité intelligents, compris par tous et évolutifs. Ces travaux se sont conclus le 30 juin 2021 avec l’adoption à l’unanimité par le Conseil d’administration des orientations de la prochaine COG pour la période 2022-2026. Cette co-construction entre les membres du CA et CPI a préfiguré l’évolution de la composition du Conseil d’administration que les autorités de tutelle se sont engagées à faire aboutir à la fin de l’année 2022, ce dont je me réjouis grandement. Ces dix orientations ont enfin été portées par la Directrice dans le cadre des négociations avec les autorités de tutelles à partir du dernier trimestre 2021 jusqu’à la signature de la nouvelle COG en tout début d’année 2022.

Malika ANGER :

Les autorités de tutelles ont salué le niveau d’implication du Conseil d’administration dans l’impulsion des réflexions sur le contenu de la COG. Les orientations adoptées ont constitué une ressource précieuse pour la Directrice que je suis, afin d’aboutir au meilleur équilibre possible entre les objectifs de qualité de service à atteindre durant la période quinquennale et les moyens pour y parvenir.